vendredi 31 janvier 2014

L'école buissonnière

Suite à moultes péripéties, j'ai découvert le moyen d'améliorer (ou plutôt corriger) les photos du Smena 8M (enfin de mon nouveau... j'ai cassé l'ancien). Je ne l'expliquerai pas aujourd'hui (la flemme), mais je poste les photos que j'ai fait avec, après cette correction.

Ici, tout est diaphragme à fond (f/16) pour avoir le meilleure netteté possible.
La pellicule est une Fomapan Classique 100 poussée à 400/27° ISO
Pour la développer j'ai utilisée la méthode donnée dans l'article sur le développement, ici ça donne dans de l'Atomal 49 à 1+2 (temps x1,85)
8min x 1,85 x1,15² = 19min30sec









Puis j'ai dû finir la pelloche, et j'ai voulu tester de mettre plusieurs "close-up" / bonnettes macro, au bout pour rapprocher la mise au point à moins d'1m.

Deux bonnettes de 240mm: mise au point à 12cm! 


Deux bonnettes de 240mm et deux de 716mm (moitié moins fortes), donc rapprochement à 6cm!
(Mais j'ai ouvert qu'un quart du temps que j'aurais dû, d'ou le fait qu'on ne voye pas grand choses. Même si je m'en fiche, l'important c'est de voir qu'on peut se rapprocher à 6cm avec le Smena!)

mercredi 29 janvier 2014

Corriger son Kiev subminiature

Voici un petit tuto pour démonter les subminiatures Kiev et Minolta, avec en exemple le Kiev 30M.Les Kiev Vega, 30,30M, 303 et les Minolta 16 étant quasiment identiques (que ce n'est pas totalement...)

Pourquoi faire ça?
_Il marche plus et je veux tenter le tout pour le tout.
_Je veux nettoyer les optiques, enlever la rouille et re-huiler le tout.
_Je veux refaire la mise au point correctement.
_Je veux draguer avec mes capacité de mécanicien hors pair. (Bon faut pas trop rêver non plus...)

Alors c'est ultra simple même si un subminiature tout petit. Il faut s'équiper d'un tournevis plat de précision, d'un chiffon microfibre pour les lentilles, une soufflette pour enlever les cochonneries puis à votre aise de prendre de l'huile de synthèse, de l'huile de friture, de la laine d'acier pour enlever la rouille, ou je ne sais quoi d'autre.

Avant toute chose: voilà comment ça va se passer. Il y a 7 vis au total à enlever. Tout s'emboîte facilement et rien ne doit se disloquer. Il ne faut jamais forcer plus que de raison et faire gaffe à ne pas rayer les optiques. 

C'est parti!

PREMIERE ETAPE: Enlever la plaque du bout.

Etape ultra technique (ironie): avec un tournevis de précision on enlève les 4 vis des deux tranches. On tire un peu et le bout vient ainsi qu'une petite plaque qui ne sert à rien et qui frise l'impossible à remettre (du coup c'est la seule pièce que je n'ai jamais remis...)

Gardez bien les pièces rangées comme il faut, non pas qu'il y en a beaucoup, mais elles sont minuscules.

DEUXIEME ETAPE: Dénuder la machinerie.

On enlève le revêtement noir qui coulisse qu'on enlève quand on charge l'appareil (c'est super de décrire des pièces qui n'ont pas de nom...) et on découvre qu'e tout tiens avec une seule pièce: une barre coincée qu'il faut enlever en la poussant.
Ainsi tout le reste vient et on se retrouve avec:
_Le corps
_La plaque du dessous avec le "compteur".
_Deux bandes de métal pour bloquer et amortir le corps contre son habilement.
_Le revêtement en métal en U.


Difficile de faire marche arrière: le gros est fait.

TROISIEME ETAPE: Désolidariser les deux parties de l'appareil.

Dessous, il y a 4 vis un peu plus grosses qu'avant. Mais si on se souvient bien j'ai dit qu'on en enlevait 7 et on en a déjà enlevé 4. Donc une ne dois pas bouger. Bon c'est juste pour pas s'emmerder à devoir remonter la pièce que la vis en plus maintient. Il faut enlever les vis, sauf celle "centrale" qui retient l'axe qui fait avancer le film (qu'on voit si on retourne l'appareil.)

La vis à ne pas enlever est celle qui est dans l'arc de cercle noir.

On peut donc désormais enlever le magasin qui reçoit la pellicule couplé avec l'optique et le diaphragme (qui rentre DANS l'objectif).
L'armement et les vitesses aussi (ils vaut mieux les laisser à leur place, c'est plus difficile à remonter et en général ça n'a pas de problèmes.)

QUATRIEME ETAPE: S'improviser ophtalmo d'appareil.

L'optique est constituée de 3 lentilles. Pour tout laver et remettre en ordre, il faut dévisser le bout qui maintient le verre. La lentille tombe toute seule. On peut la laver. On tapote un peu pour faire tomber un anneau métallique qui maintient les lentille en place, ainsi que la lentille divergente (creuse) et SURTOUT on mémorise bien dans quel SENS elle était montée. (Parce que j'ai fait l'erreur sur les 3 appareils dont j'ai réparé l'optique, y compris un que j'ai vendu... Concrètement ça se caractérise par une zone centrale bien nette et une zone périphérique floue. C'est plutôt sympa mais pas forcément ce qu'on recherche. Du moins pas moi.) 
La partie qui se dévisse est sous l'anneau en mousse.

Il y avait bien quelque chose dans l'objectif qui coinçait. 

Une fois la mousse enlevée, l'anneau métallique dévissé, et l'objectif dévissé également.

Une fois nettoyées, on remonte les pièces comme elles étaient.

CINQUIEME ETAPE: Guérir la myopie (et rafler un prix Nobel sûrement...)

La mise au point peut être mal réglée... c'est même souvent le cas. Pour la refaire, rien de plus simple: on dévisse (partiellement: on desserre en fait) la bague autour de l'objectif, on met un bout de calque ou de scotch mat là où passe le film et on regarde la finesse de l'image selon les distances, et on replace sa bague.

Non je blague! La négatif fait à peine plus d'un cm² et on ne voit que dalle! Du coup le réglage de base est: l'objectif vissé à fond (donc le plus proche du film) pour un réglage à l'infini. On sert l'objectif au plus proche. On lui sertit sa bague avec les distance en gardant le "infini" en haut. Puis normalement, l'objectif ne peut que s'éloigner vers l'extérieur de l'appareil en rapprochant la mise au point.

La lentille est à l'envers donc les bords sont flous. Mais le centre est bien net!

Pour vérifier, un bout de calque derrière permet de savoir si on est pas trop dans les chous.

SIXIEME ETAPE: Recoudre le patient.

La partie optique est bonne, la partie vitesse est correcte, le reste est propre: il faut remonter. Rien de bien compliqué: l'obturateur est normalement en place. On pose la partie optique (dans le bon sens) contre ce bloc (sans faire toucher la lentille, il faudrait pas la rayer!) puis le réceptacle de la pellicule (ça force un peu forcément.

Ensuite il faut remettre les vis dessous afin d'avoir un corps compact et solide.

Mise au point minimale: 50cm! 
Puis vient le plus difficile: tenir le corps de l'appareil avec la plaque dessous, emboîtée comme il faut, avec la barrette métallique contre l'arrière du corps, la barrette métallique avec un encoche, contre la partie avant. Puis il faut faire glisser tout ça dans le fourreau métallique en U. Ca peut forcer un peu. Il ne faut rien tordre et qu'au final, on puisse faire coulisser la plaque du dessous sans trop d'efforts, comme quand on utilise normalement son appareil.

Après il ne reste lus qu'à repositionner la barre métallique qui bloque tout ça. Et de remettre le cache noir avec ses 4 petites vis.

On enfile le manchon en métal noir et voilà.

Mise au point sur le grillage à 1m
SEPTIEME ETAPE: Test de mise au point.

Il faut tester l'appareil avant de se lancer dans des photos qui pourraient être importantes. Avoir du film adapté sous la main étant pas forcément la majorité des cas. Souvent on a du film Svema 16mm 64GOST avec. Quand on développe chez soi c'est très pratique, même si le film n'est pas de bonne qualité et que sa sensibilité est très basse. On met un peu de film test dedans, puis on essaye à différentes distances et différentes ouvertures. On note bien. On développe et on scanne puis on regarde la résolution de l'image obtenue.

Il ne faut pas oublier que les images sont censée être au maximum en 9x12cm sur papier. Mais je pense que l'on peut arriver à du 10x15 sans problèmes.

Avant la mise au point (infini, diaphragme à 11)

Après correction de la mise au point (mais lentille encore à l'envers)

Je n'ai pas fini ma pellicule test avec la lentille convergente dans le bon sens (en même temps à 32ISO en janvier...) mais je pense avoir de bon résultats. S'ils ne sont pas comme escompté, je le remettrai avec sa lentille à l'envers.


dimanche 19 janvier 2014

Comment fabriquer son film 127 et 16mm? (Et photos au Kiev 30M)

Beaucoup d'appareils photos sont attrayant et certains sont encore moins cher à cause de leurs pellicules qui ont été arrêtées.  Les appareils qui mangeaient du 127 n'ont presque plus rien à manger. (Il reste chez certains fournisseurs, des 127 redscale de Rollei, sûrement de vieux films couleurs périmés montés à l'envers.) Et pourtant un Baby Rollei ou un Yashica 44 ça coûte encore très cher tellement ils sont bien.



Et certains appareils photos subminiatures comme les Kiev 30, Kiev 30M, Kiev 303, Kiev Vega, Minolta 16 etc... utilisaient des films de 16mm qui ne sont plus produits depuis le début des années 1990 avec la chute de l'URSS. 

Comment faire pour les réutiliser de nos jours?

Alors un calcul simple:

Une pellicule 120 c'est un film de 70-80cm de long pour 64mm de large.
Une pellicule 127 c'est moins long et ça fait 48mm de large.
Un film 110 c'est comme un film de 16mm, ça fait 16mm (Bien vu l'aveugle!)



Du coup 48 + 16 = 64 
Ainsi:
120 = 127 + 16

Les plus malins auront trouvé également que 64 = 4 x 16 donc:

120 = 16 x 4

Comment ça c'est pas vrai? 

Bon c'est bien réjouissant ça mais il faut les couper les films et dans le noir total en plus... Du coup il existe plusieurs méthodes et celle qui aura gagé mon affection pour sa simplicité et sa rapidité est l'utilisation d'un coupe-cigare.



_On se place à 16 mm du bord et on fait des marques au crayon.
_On passe le coupe-cigare autour de la pellicule.
_Dans le noir, on serre au niveau de la marque en tournant dans le sens de l'enroulement.
_On enlève le film obtenu qu'on recharge dans sa cartouche (les appareils 16mm ont des cartouches spécifiques rechargeables, les 127 s'enroulent avec le papier opaque sur un axe de 127.)



Alors plusieurs remarques:

-Mon coupe-cigare est trop petit, je doit retailler le bord de la pellicule 120 et enlever un peu de papier opaque pour le faire glisser à 16mm du bord. (Ca se voit bien sur la photo)

-La découpe ne sera pas parfaite! Le film fera un peu plus ou un peu moins parfois si on ne fait pas attention à la découpe et après c'est galère surtout à mettre en spire au développement!

-Les pellicules 120 ont des informations sur les côtés... ça se voit donc sur les images (pas beaucoup et selon le sens ça tombe dans la marge donc c'est pas dramatique.)

-Les appareils 127 en 4x4 font 16 images, le film 120 peut en donner autant et il y a les marquages au dos calibrés sur 16 images de 4,5cm de large, si vous coupez du bon côté, vous aurez le film avec le papier opaque et les informations tout comme un vrai film 127 (avec quelques millimètres de plus.)

-Une pellicule de 16mm doit faire 45 cm dans les appareils cités, or ici on frise les 80 cm, ce qui m'a donné 41 photos! (Vaut mieux prévoir un peu moins dans le doute.)

-Pour le développement, il va vous falloir un photographe qui accepte bien (c'est ni plus ni moins qu'un film 110 donc ça devrait aller.) Mais faut qu'ils vous rende la cartouche où que vous mettiez le film dans une boîte opaque. (Autant développer soi même.)

-Faire un marquage à 16mm et s'y tenir quand le filn est maintenu par les bords ça se fait. Mais une fois coupé, si on veut faire 3 autre films 16mm c'est super dur, non pas pour se calibrer, ya moyen, mais pour faire une coupe droite. Le film n'est plus retenu des deux côtés et on fait vite une demi ou un double film.) Cette technique est mieux pour faire une 127 et une 16mm en une fois. Ca marche bien.

mercredi 8 janvier 2014

Ilford Delta 3200

Un peu d'absence pendant ces fêtes mais je suis là avec une bonne nouvelle: on peut prendre de belles photos dans de sombres conditions en argentique! Et ouais, avec une Ilford Delta 3200 c'est 3200/36°ISO rien que ça! 32 fois plus sensible qu'une 100/21°ISO. Du coup en ces périodes sombres hivernales ce n'est pas plus mal!

Mais une pellicule de ce prestige mérite un bon appareil, alors je l'ai chargée dans mon reflex Pentax K1000. Pour info, j'ai développé à l'Atomal-49 (1+2) pendant 31min30 (rien que ça!)

Les photos en macro sont prises avec un Tamron 90mm/2.8 macro, les autres avec l'objectif de base de cet appareil un SMC-A Pentax 50mm/2.

Objectif du Smena 8M

Elle déchire pas ma machine à écrire?



Un peu grisoue mais je suis pas un pro de la manip informatique. Ici admirez les belles bombes volcaniques dans le cratère du Puy de la Vache.

Le Puy de la Vache c'est mignon, mais ça grimpe!

En fait c'est une grosse dune de 1167m de petits caillous rouges quoi.

Ha ben oui pour les fêtes il faut du houx!

Pour le coup je suis content d'être déçu: elle rend beaucoup mieux sur papier même si je l'ai fait sur de l'Adox Easy-Print que pas mal boudent d'être le premier prix. (Pour ce que j'en fais en 10x15cm c'est très suffisant... quoique j'en ai plus...)

Le Seigneur des Anneau ça se doit de lire dans une certaine atmosphère! Et en marque-page quoi de mieux qu'une photo  instantanée prise sur l'agonisant FP-3000b avec un beau Polaroid Land 330?

Et il faut bien finir, alors j'ai tenu à tirer le maximum de mon bel objectif Tamron et atteindre la définition même de la macrographie, je suis en rapport 1:1, c'est à dire que cette mousse avait la même taille sur le négatif qu'en vrai, d'où les détails qu'on a malgré sa réelle petite taille. Et pour tout dire l'arc blanchâtres est une pliure lors de la mise en sphère au développement, j'ai une spire récalcitrante. Et autant en 100ISO ça ne se voit pas, autant en 3200, l'émulsion est beaucoup plus sensible aux chocs.

Voilà tout pour ce début de 2014 qui s'annonce, je l'espère, plein de photo argentiques. Plein de conversions à l'analogique et plein de nouveautés! (D'ailleurs il se peut que demain je franchisse un réel cap: le tirage RA-4! Et c'est pas rien)  ;)